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Publié par Andreas N.

Joachim Bocher, voir Bassae et mourir

Si vous avez parcouru les montagnes de l’intérieur du Péloponnèse, vous avez certainement pu admirer les imposantes ruines du Temple de Bassae (latin : Bassae, du grec ancien : Βάσσαι, grec moderne : Βάσσες, nom signifiant « les ravins »), œuvre d’Ictinos, un des deux architectes du Parthénon !

Paul Delaroche - Hémicycle de l'Ecole des Beaux-Arts, Paris 1841 (Ictinos est assis à gauche)

Paul Delaroche - Hémicycle de l'Ecole des Beaux-Arts, Paris 1841 (Ictinos est assis à gauche)

Situation géographique et plans du Temple. Le naos  est composé de deux rangées de colonnes ioniques et d'une colonne corinthienne unique (originalité du monument).
Situation géographique et plans du Temple. Le naos  est composé de deux rangées de colonnes ioniques et d'une colonne corinthienne unique (originalité du monument).
Situation géographique et plans du Temple. Le naos  est composé de deux rangées de colonnes ioniques et d'une colonne corinthienne unique (originalité du monument).

Situation géographique et plans du Temple. Le naos est composé de deux rangées de colonnes ioniques et d'une colonne corinthienne unique (originalité du monument).

Ainsi fit Joachim Bocher, architecte français du XVIIIème siècle. Dans les années 1760, il avait pour mission de construire des villas sur l’île de Zante (Zakinthos). À l'automne 1765, il fit une excursion en Arcadie. Il découvrit en novembre de cette année-là un temple, près de l’actuel village d’Andritsena. Ses connaissances sur l'antiquité grecque lui permirent de l'identifier comme le Temple d'Apollon Epicourios (epicourios signifie « guérisseur »). Il en fit part à Richard Chandler (helléniste et archéologue britannique, 1738-1810). Il en fit également des dessins, acquis en 1914 par le Victoria and Albert Museum (Londres). Ces dessins, datés et signés, permettent de certifier sa découverte.

Anciennes représentations du Temple.
Anciennes représentations du Temple.
Anciennes représentations du Temple.
Anciennes représentations du Temple.
Anciennes représentations du Temple.
Anciennes représentations du Temple.

Anciennes représentations du Temple.

Cependant, Joachim Bocher voulut retourner quelques années plus tard sur le site, à 1 130 mètres d’altitude. A cette époque la Grèce continentale était encore sous le joug ottoman et de nombreux bandits rendaient les routes très peu sûres. Joachim disparut, il fut assassiné, certainement par des klephtes.

Klephtes en embuscadesKlephtes en embuscades

Klephtes en embuscades

Les klephtes (κλέφτες, « voleurs ») sont à l'origine des bandits des montagnes de Grèce durant la période ottomane. Ils attaquaient indistinctement les riches chrétiens et les Turcs ou autres musulmans ottomans de toute condition, mais en prenant soin de redistribuer aux chrétiens pauvres de leur zone d'action une partie de leur butin, afin de s'assurer complicités et refuges. Leurs attaques contre les symboles du pouvoir ottoman, les collecteurs d'impôts en particulier, en firent, dans l'imagination populaire, des défenseurs des Grecs et autres chrétiens balkaniques opprimés par l'Empire. On leur prêta vite des capacités surhumaines de force, de courage et d'endurance.

Pendant toute la durée de l'occupation ottomane, les klephtes étaient une source permanente de trouble et d'insécurité. Ils menaçaient et effrayaient marchands et voyageurs. Ils leur tendaient des embuscades, les dépouillaient ou les gardaient prisonniers jusqu'à obtention d'une rançon. Ils participèrent cependant de façon active à la guerre d’indépendance.

Klephtes au combat
Klephtes au combat

Klephtes au combat

Eléments de la frise, exposés au British Museum. À la différence du calcaire rustique employé à l'extérieur, le matériau des chapiteaux ioniques et corinthien, ainsi que les métopes sculptées de la frise et les plaques de la frise intérieure sont en marbre.
Eléments de la frise, exposés au British Museum. À la différence du calcaire rustique employé à l'extérieur, le matériau des chapiteaux ioniques et corinthien, ainsi que les métopes sculptées de la frise et les plaques de la frise intérieure sont en marbre.
Eléments de la frise, exposés au British Museum. À la différence du calcaire rustique employé à l'extérieur, le matériau des chapiteaux ioniques et corinthien, ainsi que les métopes sculptées de la frise et les plaques de la frise intérieure sont en marbre.
Eléments de la frise, exposés au British Museum. À la différence du calcaire rustique employé à l'extérieur, le matériau des chapiteaux ioniques et corinthien, ainsi que les métopes sculptées de la frise et les plaques de la frise intérieure sont en marbre.
Eléments de la frise, exposés au British Museum. À la différence du calcaire rustique employé à l'extérieur, le matériau des chapiteaux ioniques et corinthien, ainsi que les métopes sculptées de la frise et les plaques de la frise intérieure sont en marbre.
Eléments de la frise, exposés au British Museum. À la différence du calcaire rustique employé à l'extérieur, le matériau des chapiteaux ioniques et corinthien, ainsi que les métopes sculptées de la frise et les plaques de la frise intérieure sont en marbre.

Eléments de la frise, exposés au British Museum. À la différence du calcaire rustique employé à l'extérieur, le matériau des chapiteaux ioniques et corinthien, ainsi que les métopes sculptées de la frise et les plaques de la frise intérieure sont en marbre.

L'architecte britannique Charles Robert Cockerell et ses amis négocièrent auprès du Pacha de Tripolizza le droit de fouiller le temple. L'autorisation fut accordée en 1812, en échange de la moitié de ce que rapporterait la vente des trésors découverts. Le temple fut exploré entre juin et août 1812.

La frise exceptionnelle, transportée à Zante, y fut vendue aux enchères en mai 1814 et achetée par le gouvernement britannique pour le British Museum.

Les éléments laissés sur place (notamment le chapiteau corinthien, exemple le plus ancien de cet ordre) furent malheureusement détruits au cours des années suivantes (entre 1814 et 1819).

Photographies du Temple.
Photographies du Temple.
Photographies du Temple.
Photographies du Temple.

Photographies du Temple.

Depuis 1990, le Temple est protégé par un velum.
Depuis 1990, le Temple est protégé par un velum.
Depuis 1990, le Temple est protégé par un velum.
Depuis 1990, le Temple est protégé par un velum.

Depuis 1990, le Temple est protégé par un velum.

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