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Publié par Andreas N.

KARAVITIS, taverne historique

Lors de vos passages à Athènes, n’oubliez pas la fameuse taverne familiale « Karavitis » dans le quartier de Pangrati. Elle est toujours là, elle a près de 100 ans.

Kostas Karavitis aime à raconter l’histoire de cet établissement. Son oncle Panagiotis et sa tante Ismini avaient alors installé le petit commerce à l’angle des rues Arktinou et Pafsaniou, non loin du stade Kallimarmaro.

Pangrati : le stade Kallimarmaro, la fondation Goulandris et l'église Saint Spyridon.
Pangrati : le stade Kallimarmaro, la fondation Goulandris et l'église Saint Spyridon.

Pangrati : le stade Kallimarmaro, la fondation Goulandris et l'église Saint Spyridon.

Les rues de Pangrati.
Les rues de Pangrati.
Les rues de Pangrati.
Les rues de Pangrati.

Les rues de Pangrati.

Le récit de « Karavitis » commence par une histoire de migration. En 1895, la famille, alors exilée en Amérique, décide de retourner sur sa terre ancestrale. Un parent, Panagiotis Karavitis, habitant la province, les rejoint dans la capitale grecque. Panagiotis, ce bohème Agiopetriti (du nom de son village d’origine), comme le décrit Kostas Karavitis, ouvre un petit commerce de grillades dans le quartier alors peu peuplé. Quelques années plus tard, la dynamique Ismini Linardou entre dans sa vie.

« Leur voyage de noces a été une nuit à l’hôtel Carlton à Flisvos, où ils se sont rendus avec la charrette de mon oncle. Quand ils sont revenus, tante Ismini a commencé à faire des petits plats et à mettre les premières tables en métal, mais sans chaises », se souvient K. Karavitis.

Kostas Karavitis

Kostas Karavitis

Au petit troquet, qui vendait aussi du charbon de bois et servait de maison familiale, les professionnels du quartier passaient à tour de rôle : le laitier, le vendeur de loterie, le verrier, l’ébéniste, le facteur, l’épicier, tous se sont assis dans la rue, ont bu un verre de vin sous les tonneaux, ont mangé une portion de poisson, de crevettes ou de calamars préparés par Ismini Karaviti.

La taverne était déjà célèbre dès son ouverture. La preuve en est la chanson au rythme de rebetiko « Stou Linardou tin taverna », qui fait référence à ce lieu et ironise sur les clients qui, « figures modernes, se rendent à la taverne ».

Ecoutez la chanson 

  1. Σπύρος Ζαγοραίος ‎- Στου Λινάρδου την Ταβέρνα | Official Audio Release - YouTube
La taverne : extérieurs. La terrasse se trouve de l'autre côté de la rue..
La taverne : extérieurs. La terrasse se trouve de l'autre côté de la rue..
La taverne : extérieurs. La terrasse se trouve de l'autre côté de la rue..
La taverne : extérieurs. La terrasse se trouve de l'autre côté de la rue..
La taverne : extérieurs. La terrasse se trouve de l'autre côté de la rue..

La taverne : extérieurs. La terrasse se trouve de l'autre côté de la rue..

« Autrefois, nous installions des tables sur le trottoir. Les couples fiancés nous demandaient de leur garder une table sous leur lettre préférée », explique K. Karavitis.

L'intérieur de la taverne, avec ses tonneaux anciens et ses vieilles photographies de la capitale.
L'intérieur de la taverne, avec ses tonneaux anciens et ses vieilles photographies de la capitale.
L'intérieur de la taverne, avec ses tonneaux anciens et ses vieilles photographies de la capitale.

L'intérieur de la taverne, avec ses tonneaux anciens et ses vieilles photographies de la capitale.

L’activité s’est développée vers 1935, grâce à la cuisine de tante Ismini. Comme le rappelle K. Karavitis : « Son secret était qu’elle préparait la commande sur le moment. Il n’y avait rien de frit à l’avance et cela a été apprécié notamment par le chauffeur de taxi de Kolonaki, M. Grammenos ». Le professionnel gourmet de Kolonaki (quartier chic) est venu un soir, avec les membres du club naturaliste « Phoebus » de l’époque, à la petite taverne … et la réputation d’Ismini s’est répandue par le bouche-à-oreille.

En 1944, Kostas Karavitis est né, le deuxième des trois enfants de la famille Théodoros Linardos. Déjà, son père collaborait à la petite entreprise. Au fil des ans le commerce grandit et devient la taverne « Vathrakonissi », à cause des nombreuses grenouilles qui occupaient les bords de l’Ilissos (voir article « Ilissos » de ce blog). Le menu change et le poisson est remplacé par les grillades : steaks, hamburgers, souvlaki et côtelettes, qui est la spécialité de la maison.

« Je me souviens que nous faisions deux services. Ceux qui iraient plus tard au bouzouki (cabaret) venaient très tôt, tandis qu’ensuite il y avait les familles qui étaient allées au cinéma ou au théâtre en premier », explique K. Karavitis.

Les années suivantes, la réputation de « Karavitis » grandit et des centaines de touristes passent par ses tables chaque année ainsi que les artistes, hommes d’affaires et politiciens les plus célèbres de la Grèce moderne. Dans les années 80, on se "bat" pour une table dans le célèbre restaurant qui s’était agrandi dans la cour en face. « Nous avons travaillé avec vingt serveurs et cinq ou six personnes dans la cuisine », note Nikos.

KARAVITIS, taverne historique

La taverne historique, qui porte encore les marques des balles tirées lors des Dekemvriana (événements de 1944-1945 qui annonçaient la guerre civile), passe progressivement à la troisième génération de la famille Karavitis. Mais Karavitis ou Linardou ? En 2000, Kostas Linardos a changé son nom de naissance en l’honneur de son oncle et de sa tante.

« D’ailleurs, tout le monde me connaissait sous le nom de Karavitis», conclut-il.

KARAVITIS, taverne historique

La nourriture est classique, la nourriture de taverne. En mettant l’accent sur la viande, qui est de très bonne qualité, les grillades se démarquent. Des salades riches et colorées selon la saison, quelques ragoûts et de nombreuses entrées composent la carte de cette chaleureuse adresse.

Καλή όρεξη ...
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