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Publié par Andreas N.

Le Quadrige à Venise

On les appelle « les chevaux de Saint-Marc ». Il s’agit de quatre statues antiques de chevaux en cuivre coulé qui faisaient partie d'un quadrige dont l’origine est toujours débattue.

Selon certains historiens, le quadrige (char antique monté sur deux rouesattelé de quatre chevaux) aurait été réalisé en Grèce au ivème siècle av. J.-C. pour l'île de Rhodes ou celle de Chios. Pour d'autres, il serait romain et daterait du ivème siècle apr. J.-C.

Lors de la première restauration contemporaine (1977-1981), des fragments de terre prélevés à l'intérieur laissent plutôt penser à la première hypothèse. Lysippe (v. -395 - v. -305) serait même le sculpteur et il s'agirait d’une des rares sculptures métalliques de cet artiste encore existante.

Les chevaux (copies). Façade de la basilique Saint Marc (Venise).
Les chevaux (copies). Façade de la basilique Saint Marc (Venise).
Les chevaux (copies). Façade de la basilique Saint Marc (Venise).

Les chevaux (copies). Façade de la basilique Saint Marc (Venise).

Sous l’Empereur Constantin, les chevaux sont transportés à l'hippodrome de Constantinople, nouvelle capitale de l’Empire romain.

Hippodrome de Constantinople (reconstitution).

Hippodrome de Constantinople (reconstitution).

Tapisserie en soies polychromes, datant de l'empire byzantin (IXe siècle), visible au musée national du Moyen Âge (Cluny, Paris). Ce fragment d'étoffe représente le quadrige lors d’une victoire à l'hippodrome. Il aurait servi à envelopper les restes de Charlemagne, enterré dans la cathédrale d'Aix-la-Chapelle.

Tapisserie en soies polychromes, datant de l'empire byzantin (IXe siècle), visible au musée national du Moyen Âge (Cluny, Paris). Ce fragment d'étoffe représente le quadrige lors d’une victoire à l'hippodrome. Il aurait servi à envelopper les restes de Charlemagne, enterré dans la cathédrale d'Aix-la-Chapelle.

Les Vénitiens s’emparent du quadrige en 1204, lors du sac de la ville, et le placent au-dessus de la porte principale de la basilique Saint-Marc à Venise. Aujourd'hui remplacé par une réplique, l’original est conservé au musée de la basilique.

Les chevaux originaux du quadrige (musée de la basilique).
Les chevaux originaux du quadrige (musée de la basilique).
Les chevaux originaux du quadrige (musée de la basilique).

Les chevaux originaux du quadrige (musée de la basilique).

Puis, Napoléon Bonaparte entre dans Venise durant la première Campagne d'Italie (1796-1797) et emporte les chevaux. Devenu empereur, il les fait installer sur les grilles des Tuileries, puis sur l'arc de triomphe du Carrousel à Paris.

En 1815, après la bataille de Waterloo et la chute de Napoléon, les chevaux sont rendus à Venise par les Autrichiens, à la suite du congrès de Vienne. Ils sont alors remplacés sur l'arc de triomphe du Carrousel par des copies réalisées par le sculpteur François Joseph Bosio : La Paix conduite sur un char de triomphe (1828). Les originaux regagnent la façade de la basilique Saint-Marc.

Le Carrousel aujourd'hui.
Le Carrousel aujourd'hui.

Le Carrousel aujourd'hui.

Pendant les deux guerres mondiales, les chevaux sont cachés et donc protégés. En 1981, les originaux prennent leur place dans le musée de la basilique où ils sont préservés de la pollution atmosphérique.

Description : Les chevaux dits de Saint-Marc sont les éléments restants du seul quadrige de bronze qui nous parvient de l'Antiquité. Ils sont en bronze mais à très faible teneur d'étain, du cuivre quasi pur à 98 %, allié à environ 1 % d'étain et 1 % de plomb. Alors que le bronze antique est habituellement constitué de 85 % de cuivre, 10 % d'étain, une faible quantité de plomb et autres impuretés. Chaque cheval est différent, les têtes ont été coulées à part et ne sont peut-être pas à leur place d'origine. Les colliers, qui cachent la jonction, sont plus récents mais certainement la réplique des éléments antiques. La surface des chevaux a été dorée au mercure, puis volontairement striée à l'aide d'un ciseau, très probablement pour un meilleur effet de reflet au soleil.

Description : Les chevaux dits de Saint-Marc sont les éléments restants du seul quadrige de bronze qui nous parvient de l'Antiquité. Ils sont en bronze mais à très faible teneur d'étain, du cuivre quasi pur à 98 %, allié à environ 1 % d'étain et 1 % de plomb. Alors que le bronze antique est habituellement constitué de 85 % de cuivre, 10 % d'étain, une faible quantité de plomb et autres impuretés. Chaque cheval est différent, les têtes ont été coulées à part et ne sont peut-être pas à leur place d'origine. Les colliers, qui cachent la jonction, sont plus récents mais certainement la réplique des éléments antiques. La surface des chevaux a été dorée au mercure, puis volontairement striée à l'aide d'un ciseau, très probablement pour un meilleur effet de reflet au soleil.

Lysippe de Sicyone (cité antique près de Corinthe), sculpteur et bronzier grec, est le portraitiste attitré d'Alexandre le Grand.

Sa carrière s'étend de -372 à -306 environ. Théoricien, il reprend les calculs de proportions de Polyclète (-480 à -420) en établissant un nouveau canon plus élancé du corps humain. Multipliant les recherches sur le mouvement et le rôle de la lumière, il parvient de façon admirable à un art expressif et réaliste.

Proportions de Polyclète (à gauche) et de Lysippe (à droite).

Proportions de Polyclète (à gauche) et de Lysippe (à droite).

D'après Pline l’ancien (1er siècle de notre ère), Lysippe réalise une sculpture colossale de Zeus de quarante coudées, soit environ de dix-huit mètres à Tarente, ainsi qu’un quadrige d'Hélios qui l'a couvert de gloire.

Il est réputé pour avoir produit 1 500 œuvres. Il ne semble appartenir à aucune école de bronziers mais possède certainement un important atelier.

Lysippe est généralement reconnu comme l'auteur de : l’Apoxyomène ; de l’Hercule Farnèse (original disparu) ; de l’Éros bandant son arc ; du monument votif de Daochos (dit aussi Trésor des Thessaliens, sanctuaire d’Apollon à Delphes) ; du Pugiliste des Thermes ; du type de l’Alexandre Azara ; de l’Hermès à la sandale

L’Apoxyomène du Vatican, copie romaine en marbre d'après Lysippe, découverte à Rome en 1849 et conservée au musée Pio-Clementino (musées du Vatican).

L’Apoxyomène du Vatican, copie romaine en marbre d'après Lysippe, découverte à Rome en 1849 et conservée au musée Pio-Clementino (musées du Vatican).

Apoxyomène (en grec ancien ἀποξυόμενος / apoxuómenos, de ἀποξύω / apoxúô, « racler, gratter ») est le nom générique donné dans la statuaire antique à la représentation d'un athlète en train de se nettoyer après l'effort, se raclant la peau à l'aide d'un strigile.

Alexandre le Grand. Glyptothèque de Munich.

Alexandre le Grand. Glyptothèque de Munich.

Debout : Hermès d'Atalante, copie romaine d'un original attribué à Lysippe, musée national archéologique d'Athènes. Assis : Hermès,  bronze romain d'après Lysippe, Herculanum (musée archéologique de Naples.
Debout : Hermès d'Atalante, copie romaine d'un original attribué à Lysippe, musée national archéologique d'Athènes. Assis : Hermès,  bronze romain d'après Lysippe, Herculanum (musée archéologique de Naples.

Debout : Hermès d'Atalante, copie romaine d'un original attribué à Lysippe, musée national archéologique d'Athènes. Assis : Hermès, bronze romain d'après Lysippe, Herculanum (musée archéologique de Naples.

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